Pétition ...


Le CERF avait lancé un jour une pétition ...  elle n'a rien perdu de son actualité .. à relancer !

http://www.c-e-r-f.org/


 Il n’y a pas que le petit Jésus qui cherche une crêche ...


http://www.c-e-r-f.org/enfantscreche


POUR LA CRECHE PUBLIQUE ET GRATUITE

un bébé, une place à la crèche


Quand la République eut la volonté d'avoir des hommes et des femmes suffisamment formées pour assurer le développement du pays, elle inventa l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire, elle se donna les moyens d'offrir à chaque enfant une place à l'école. Il y eut une loi pour cela, la loi Jules Ferry.

Qu'attendons nous pour faire une loi qui rendra obligatoire la création d'une place pour chaque bébé dans une crèche publique et gratuite ? - avec liberté totale pour les parents d'inscrire ou non l'enfant.

Tant que la charge de la garde des petits enfants sera tenue pour une affaire "privée" à la charge des "familles", elle restera dans les "mentalités" comme relevant de la responsabilité exclusive des femmes, et elle continuera d'être dans les faits, la charge quasi exclusive des femmes.

Tant que la charge de la garde des petits enfants sera tenue pour une affaire "privée", une responsabilité des femmes, c'est aux femmes que certains de leurs compagnons reprocheront les frais de garde supportés par "la famille" "à cause" de leur travail, c'est aux femmes que les "experts" et employeurs continueront à demander benoîtement comment elles peuvent concilier travail et charges familiales comme si les charges familiales n'incombaient pas à part égale à leurs maris ou compagnons !

Existe-t-il une seule femme en âge de procréer qui n'ait pas entendu lors d'un entretien d'embauche des questions inquisitrices sur sa vie sentimentale et ses éventuels projets de maternité ?

Or tant que les mères continueront à se charger quasi exclusivement de la garde des petits enfants, tant que ce sont elles que l'école appellera quand l'enfant est malade, même quand elles sont … en plein conseil des ministres ! ( Episode vécu par Frédérique Bredin, ministre du Gouvernement Bérégovoy, cf son livre "Députée") elles seront considérées comme des salariées "à risque" d'absence par les employeurs et par conséquent continueront à être dévalorisées sur le marché du travail.

Dévalorisées - ou exclues de postes - sur le marché du travail, moins bien rémunérées, les femmes sont tentées de moins s'investir dans la vie professionnelle, et par suite de se déqualifier, donc de se dévaloriser.
Dévalorisées sur le marché du travail, les femmes apportent moins financièrement au foyer que les hommes, dès lors ceux ci ne se sentent pas tellement obligés de faire "en plus" la moitié du travail domestique…
Plus fatiguées, rendues moins disponibles par le travail domestique et la garde des enfants : les femmes sont moins compétitives sur le marché du travail …et le cercle vicieux de l'exploitation économique se referme sur elles.
Les chômeuses dont la crèche refuse d'accueillir leurs enfants, les femmes seules pour qui la crèche est trop chère (temps partiel imposé), sont contraintes de renoncer au travail salarié pour toucher RMI, APE…

Le manque de crèches est donc un point nodal du cercle vicieux de l'exploitation économique des femmes.
La loi peut et doit casser ce cercle.

Nous demandons :
h Une place de crèche publique et gratuite pour chaque bébé : afin que les parents aient la possibilité, à tout moment, depuis la sortie de la maternité jusqu'à l'entrée en maternelle, de confier leur enfant à une crèche, soit en dépannage ponctuel, soit régulièrement, selon des horaires choisis par eux. …Qu'il ou elle soient salarié-es ou pas, avec ou sans papiers, que l'enfant soit en bonne santé ou handicapé… Les horaires seront adaptés à la vie professionnelle ou à la recherche d'emploi des parents : ouverture de 7 h à 20h minimum, avec des garderies relais de nuit (en espérant une loi sur les 35 h adaptée aux parents !).
h Un service public et gratuit de garde d'enfants malades à domicile ou dans une garderie médicalisée. Ce service assurera non seulement la garde elle même, mais également le transport des enfants, le jour où ils tombent malades, de l'école à la maison ou à la garderie.